Les tresses africaines sont bien plus qu’un simple style de coiffure, c’est un fait. Elles représentent une forme d’expression culturelle, artistique et identitaire qui remonte à des milliers d’années. Origines et significations de ces coiffures typiquement africaines, leur évolution et leur influence à l’ère contemporaine, voici les points que nous abordons brièvement dans cet article.
Tresses africaines : Origine et significations
Les recherches nous révèlent que les premières tresses africaines sont apparues à l’époque de l’Égypte ancienne. Les pharaons et les reines portaient fièrement ces coiffures embellies de perles, de coquillages et d’or. Les tresses étaient perçues, à l’époque, comme un symbole de statut social, d’ethnie et de religion.
Par la suite, nous avons vu qu’elles se sont répandues dans d’autres régions du continent, comme l’Afrique de l’Ouest, où elles ont pris une dimension spirituelle et esthétique. Nos aïeules les portaient pour marquer les étapes les plus importantes de la vie telles que la puberté, le mariage ou le deuil.
Selon la forme, la longueur et les accessoires qui ornent ces tresses, on peut deviner l’âge, le genre, le statut marital, l’origine géographique ou l’appartenance religieuse ou ethnique de la porteuse.
Par exemple, les tresses en épi ou en zigzag sont associées à la jeunesse et à la créativité, tandis que les tresses en couronne sont liées à la maturité et à la sagesse. Quant aux tresses longues, chez certains peuples, elles sont perçues comme un signe de liberté et de féminité.
Dans certaines cultures, les femmes font des tresses lorsqu’elles sont enceintes ou qu’elles désirent avoir des enfants. Les tresses symbolisant la fécondité, la croissance et la protection. Les rois et les reines, de l’ancien empire du Bénin, portaient des tresses ornées de perles, de coquillages et de métaux précieux pour témoigner de leur pouvoir, de leur richesse mais aussi de leur prestige.
On découvre aussi que pendant l’esclavage et la colonisation, les tresses africaines ont servi de moyen de communication, de résilience et de rébellion. Les esclaves dissimulaient des cartes ou des messages dans leurs tresses pour s’évader.
Ces tresses dans le monde moderne
Les tresses africaines ont inspiré de nombreux styles de coiffure dans le monde entier. Elles se sont popularisées dans les années 1960 et 1970, avec le mouvement afro-américain des droits civiques et le Black Power, qui revendiquaient la beauté naturelle et la fierté noire. Des personnalités comme Beyonce ou Nina Simone ont porté les tresses africaines comme un symbole de résistance et d’affirmation. Ces coiffures expriment une diversité culturelle et se déclinent en une multitude de styles. Parmi les plus célèbres, on retrouve en général :
- Les cornrows ou tresses collées : ce sont des tresses plaquées au niveau du crâne. Elles sont très souvent réalisées avec des motifs géométriques ou artistiques.
- Les box braids ou tresses lâches : ces tresses individuelles tombent librement sur les épaules ou le dos.
- Et les tresses en épi ou fishtail braids : ce sont des tresses qui se forment en séparant les cheveux en deux sections et en croisant une mèche de chaque côté.
Les tresses africaines peuvent également être combinées avec d’autres techniques comme le crochet braids ou le bantu knots. Elles ont, en effet, l’avantage de s’adapter à différents types de cheveux (crépus, bouclés ou lisses).
Bien qu’elles aient été influencées, ces tresses sont le reflet de notre histoire, de notre culture et de notre identité. Cependant, elles ne sont pas exemptes de controverses. Même si aujourd’hui, les personnes qui les portent, sont de moins en moins jugées ou victimes de discrimination.
Autant de faits qui démontrent que les tresses africaines sont plus qu’une simple coiffure. Elles représentent un héritage culturel, un art ancestral et une affirmation de soi. Porter ces coiffures est une façon d’exprimer son identité, son appartenance ou son statut.
Et vous, que savez-vous de ce style capillaire ?